Quelle lampe choisir ? (2) : les halogènes et les LED

27 Mai 2011

La fin des ampoules à incandescence est en cours, il va falloir se tourner vers d’autres sources d’éclairage.

Lampes halogènes

Principe : Il s’agit d’une lampe à incandescence améliorée, le filament échauffe un gaz halogène (tel le brome ou l’iode) qui produit de la lumière. C’est en de nombreux points l’ampoule la plus proche de incandescence.

Efficacité lumineuse : 14 lumen/W

Prix : 4-5€

Durée de vie : 2 ans

Allumage : instantané

Utilisation recommandée : La lumière étant très naturelle, elle est très adaptée en cuisines et pour les salles de bain (pour que les légumes/fruits/viandes et le visage n’aient pas une couleur blafarde). De plus, puisque l’ampoule résiste bien aux allumages répétitifs, c’est la lampe la plus adaptée aux couloirs et zones de passage.

A savoir : La lampe halogène est la moins intéressante en terme d’économie d’énergie, elle est plus un choix par défaut là où les fluocompactes et les LED ne sont pas très adaptées. Il n’y a pas de filière de retraitement en fin de vie, des études ont montré qu’une filière de recyclage serait bien trop polluante : à jeter dans les ordures ménagères.

Lampes LED

Principe : La diode électro-luminescente (LED) est un matériau semi-conducteur qui émet de la lumière bleue quand il est traversé par un courant, un composé chimique à sa surface convertie cette lumière de la couleur souhaitée (blanche notamment).

Efficacité lumineuse : 50-80 lumen/W

Prix : 10-40€

Durée de vie : 10-25 ans

Allumage : instantané

Utilisation recommandée : De prix élevé et de qualité variable, la LED ne sert encore à l’heure actuelle que dans certaines niches, pour les particuliers. Elle est recommandée pour la lecture (n’éblouit pas), en extérieur (car non sensible au froid), pour les décorations et les veilleuses (allumage prolongé), et pour tout ce qui est lampe de poche.

A savoir : C’est la lampe la plus économe en énergie, et de grande durée de vie. Elle attend sa démocratisation. En attendant qu’un recyclage spécifique soit créé pour recycler le germanium, les lampes usagées seront à jeter dans les verres et métaux.


Quelle lampe choisir ? (1) : les lampes fluocompactes

23 Mai 2011

La fin des ampoules à incandescence est en cours, il va falloir se tourner vers d’autres sources d’éclairage.

La prochaine étape dans le retrait des ampoules à incandescence est la fin de la vente des ampoules de plus de 40W le 31 août prochain. L’arrêt total est prévu pour le 31 décembre 2012 pour toutes les autres catégories.

Trois technologies existent en remplacement : les lampes fluocompactes, les lampes halogènes, et les LED. Quelles sont les caractéristiques de chacune de ces technologies? Tâchons d’y répondre.

Pour comparer les lampes, oublions le Watt (qui ne correspondait qu’aux lampes à incandescence), et parlons Lumen (flux lumineux) car chaque technologie ne consomme pas la même quantité d’énergie pour une dose de lumière définie. A savoir aussi : une année de fonctionnement correspond pour les professionnels à 1000h d’utilisation, et les couleurs des lumières sont variables suivant la technologie et la température de chauffe.

Lampe Fluocompacte

Principe : Excités par un courant électrique, des atomes de mercure émettent des UV, qui seront ensuite convertis en lumière visible en traversant la paroi tapie de poudre fluorescente.

Efficacité lumineuse : 45-70 lumen/W
Prix : 7-8€
Durée de vie : 5-10 ans
Allumage : de 0,5 secondes à 2 min

Utilisation recommandée : Les salons et les chambres, avec une ambiance chaleureuse (c’est-à-dire avec une lampe 3000K), ou dans les plafonniers de bureau, garages ou ateliers en lumière froide (5000K).

A savoir : Le mercure est toxique, en cas de casse, aérez la pièce et quittez-la pendant 15 min. Épongez ensuite avec du papier absorbant. N’oubliez pas de recycler ! (les revendeurs doivent proposer la récupération des lampes usagées)


La DCNS et la Russie exportent le nucléaire en mer

12 Mai 2011

Le nucléaire s’exporte en mer : deux technologies différentes pour un accès facilité à l’énergie nucléaire.

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Tout d’abord, les unitaires modulaires de la DCNS, en relation avec AREVA, le CEA et EDF. Le leader français des technologies sous-marines prévoit ainsi des unités nommées FlexBlue, d’une centaine de mètres de long et de 15m de diamètre, capable de fournir entre 50 et 250 MW.
Ces unités d’environ 12000 tonnes seront ancrées sur de fonds sismiquement stables. Des ballast permettront les déplacements verticaux pour l’installation, le démantèlement et la maintenance, et des mini-submersibles permettront d’intervenir à tout moment dessus.

S’appuyant sur leurs connaissances dans le domaine des sous-marins à propulsion nucléaire, la DCNS peut ainsi assurer que l’eau de mer servant au refroidissement sera le seul élément rejeté en mer, sans contamination.

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La Russie a mis à flot son premier réacteur nucléaire flottant il y a un an : L’Akademik Lomonosov.

Ressemblant à un paquebot de 144m, cette barge est équipé de deux réacteurs nucléaires permettant de fournir une puissance de 70 MW. Elle est dépourvue de moteurs et doit donc être remorquée jusqu’à destination. La soixantaine de techniciens assurant le maintien de la centrale vivront sur la barge. La première unité devrait être exploitée pendant 38 ans. Cette technologie n’est pas une première, les Etats-Unis en avait exploité une de ce type entre 1968 et 1975, soutenant l’armée dans la région de canal de Panama.

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Ces deux technologies, de faible puissance par rapport à une centrale terrestre (entre 900MW et 1500MW), ont l’avantage de pouvoir être construites dans des centres dédiés, et d’être emportées sur place sans nécessiter de grands travaux d‘aménagement du terrain.
Elles pourraient répondre aux besoins en énergie de zones côtières isolés et de pays en développement à faible consommation. L’AIE estime que le marché du nucléaire de faible puissance pourrait représenter 200 unités dans les 20 prochaines années.


Hydrolienne AK1000

12 novembre 2010

AK1000 est le nom du plus gros prototype d’hydrolienne à ce jour.

L'AK1000, en attente d'immersionAtlantis Ressources est à la tête de ce projet. Cette hydrolienne à double rotor atteint la taille de 22.5m de haut avec des pâles de 18m de diamètre. La plus grosse hydrolienne donc, bien qu’inférieur à leurs cousines terrestres, qui monte à une trentaine de mètres en moyenne avec des pâles de 15m.

Ce monstre de 1300 tonnes devrait produire 1 MW d’électricté ! Cela est sans commune mesure avec les éoliennes, car une grande éolienne de 2MW par exemple produit en fait 600kW (en moyenne) si l’on tient compte des fluctuations de l’intensité du vent. Immergée, il n’y a pas d’incertitude sur la vitesse des courants marins, qui restent constants.

Elle devrait être installé au large de îles Orcades, en Ecosse, d’ici août prochain.


Solarwall, avoir de l’air chaud simplement

17 octobre 2010

La technologie SolarWall utilise l’énergie solaire pour chauffer l’air alimentant la ventilation des grands bâtiments.

La simplicité du système rappelle un peu le principe du puit canadien, et bien c’est justement une entreprise canadienne, Conserval Engineering, qui est a développé SolarWall. Le principe : Un revêtement métalique microperforé est intallé en façade sud d’un grand bâtiment, à 30 cm du mur. L’air passe par les microperforations du revêtement, qui lui transmet alors sa chaleur accumulée par rayonnement. Les pertes thermiques du batîment de la façade sud ajoute même un surplus de chaleur au système. L’air réchauffé sera ensuite envoyé dans le système de ventilation.

Le principe est simple, déclinable en plusieurs versions, et joue toujours un rôle en été puisqu’il devient une couche d’isolation supplémentaire, en empêchant la rayonnement d’atteindre le mur exposé sud du bâtiment. L’air chaud produit en été sera simplement rejeté à l’extérieur cette fois. Cela fait 30 ans que cette technique a fait ses preuves Outre-Atlantique, mais de grands projets voient le jour en Europe. Le magasin Auchan Miskolc en Hongrie évalue à présent son retour sur investissement sur 4 à 5 ans plutôt que sur les 6 ou 7 prévus initialement. 

Conseval Engineering étudie à présent très sérieusement l’idée de combiner cette technologie au photovoltaïque. La chaleur dégagée par les cellules serait évacuée par ce système, ce qui permettrait en plus d’améliorer le bilan photovoltaïque, qui diminue avec l’augmentation de température.


Panneaux solaires à la Maison Blanche

16 septembre 2010

Un groupe de lobbyistes a lancé une pétition pour installer des panneaux solaires à la Maison Blanche.

Bien que cette idée n’est pas nouvelle, l’affaire a pris de l’ampleur depuis cet été. Les sociétés Sungevity et Free Hot water proposent respectivement une installation de panneaux photvoltaïques de 17,85 kWc et des chauffe-eau solaires répondant aux besoins de 4 personnes. Le tout offert, de toute manière cela ferait une excellente publicité pour ces entreprises. L’administration Obama n’a pas encore pris de décision à ce sujet, l’option d’un appel d’offre est étudié en lieu et place de ce don.

20/06/1979 : Jimmy Carter inaugure des panneaux solaires à la Maison Blanche.

Cela ne serait pas la première fois que des panneaux solaires aparaissent à la Maison Blanche. Jimmy Carter en avait fait installer en 1979, dans le cadre de son plan « Solar America« , dont l’objectif ultime était une énergie américaine 100% renouvelable en 2050. Ces mêmes panneaux ont été rétirés par Donald Reagan, soutenu par les entreprises pétrolières américaines, après son investiture en 1985.

Si l’énergie solaire revient à la Maison Blanche, nul doute que cela serait une formidable publicité pour le secteur renouvelable, dans un pays où la mutation énergétique va demander beaucoup d’efforts.


Fonctionnement d’une Pompe à Chaleur

9 juillet 2010

 

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La Pompe à Chaleur : comment ça marche ?

7 juillet 2010

Dans le volet « vulgarisons la thermodynamique » : faisons le point sur le fonctionnement d’une pompe à chaleur.

La pompe à chaleur « pompe » de l’énergie à un milieu froid (et donc le refroidit encore plus) et redonne cette énergie à un milieu chaud (et donc le réchauffe encore plus). Pour ce faire, on fait circuler un fluide frigorigène dans un circuit fermé, et on le fait changer de phase suivant le milieu avec lequel il est « en contact » (par un échangeur évidemment, ces fluides étant polluants, il ne faut pas les laisser sortir, d’ailleurs : Ne jetez pas vos frigos dans la nature !).

[…]

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Nouveau matériau aluminium-résine-aluminium

21 juin 2010

 Kobe Steel, une grande firme japonaise du secteur des matériaux et des machines industrielles, a annoncé la création d’un nouveau matériau aux propriétés intéressantes.

C’est à l’exposition Automotive Engineering Exposition de Yokohama que Kobe Steel a présenté son nouveau matériau composé de deux couches d’aluminium séparées d’une couche de résine. Isolant thermiquement, ce matériau à l’avantage d’être aussi résistant que l’acier, tout en était 5 fois plus léger. Et si la soudure n’est pas possible avec, des techniques de collage devraient être à même de travailler correctement le matériau.

Rappelons que la masse des ensembles mécaniques est déterminant pour la consommation d’énergie nécessaire. C’est pourquoi il devrait intéresser fortement les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Kobe Steel espère le vendre à un prix inférieur à l’aluminium classique.


Des cerfs-volants pour produire de l’énergie (3)

13 juin 2010

De plus en plus de projets pour la production d’énergie font la part belle aux cerf-volants.

Le cerf-volant n’est pas nouveau, l’idée de s’en servir pour produire de l’électricité l’est de moins en moins. Constat:  les vitesses de vent moyennes à 80m sont de 5 m/s, à 800m 7 m/s. Plus on met sa voile haut, plus ça souffle. Différents projet novateurs font ainsi la part belle à cette technique.

Plus inhabituel,  et abandonnant les voiles et hélices traditionnelles, le projet Mars (Magenn Air Power Rotor System) est un ballon gonflé à l’hélium comprenant plusieurs pâles et tournant sur lui-même. Le ballon se situerait entre 150 et 300m d’altitude. Remarque interessante, la force induite par la rotation (effet Magnus) aide encore à maintenir ce dispositif en l’air.

Et qui a dit que les cerfs-volants ne devaient fonctionner que dans les airs ? Certains parient sur son application dans les courant marins. La prise en compte du poids du système y est de plus beaucoup moins contraignant.

Ses dispositifs peuvent là aussi aller de la simple hélice se laissant aller au sens du courant jusqu’à, comme ses équivalent aériens, un grand réseau d’hélices, tel le projet Hydrowing immergé entre 25 et 150 m de profondeur.