EDF et Alstom lancent l’éolien offshore français

6 avril 2012

Le gouvernement a dévoilé les résultats de l’appel d’offre pour les parcs éoliens offshore.

Le grand gagnant est le consortium EDF-Alstom qui obtient 3 des 5 parcs mis en jeu. Un parc a été obtenu par l’énergéticien espagnol Iberdrola, partenaire d’Areva, qui travaille aussi sur les côtes anglaises. Sur les 5 parcs initialement prévus, le 5ème n’a finalement pas été attribué, au grand dam du groupe GDF-Suez qui se retrouve hors-concours.

Ces parcs seront au large de La Turballe, Saint-Brieuc, Ouistreham et Fécamp, et devraient être rapidement composés d’environ 400 éoliennes. On estime l’investissement à hauteur de 7 milliards d’euros, et plus important la création concrète d’une filière française, accompagnée de 10.000 emplois industriels directs dans les régions Bretagne, Pays de la Loire et Normandie. Les retombées économiques locales comptaient pour 40% de la note pour obtenir l’appel d’offre, à égalité avec le prix de l’électricité futur.

Après une étude complète des fonds marins par les différents opérateurs, c’est 2 GW  de puissance qui seront installés dans un premier temps, pour un objectif affiché de 6 GW d’éolien offshore installé d’ici 2020. Actuellement, en comparaison, c’est une puissance de près 6,8 GW d’éolien terrestre qui est installée en France.

Petit rappel sur les éoliennes offshore : un avantage est leur taux de charge. Les vents en mer, plus forts que sur terre, permettent un taux de charge de l’éolienne d’environ 40%, contre 23% pour le terrestre. Cela signifie qu’à puissance installée égale, une éolienne offshore tournera à pleine puissance 1,7 fois plus que sa cousine (40/23).


La première hydrolienne française

11 septembre 2011

EDF s’apprête à installer la première hydrolienne française au large de la Bretagne.

C’est un pas très important pour l’industrie marine et énergétique française : c’est le première fois qu’une éolienne à vocation industrielle va être installée en France, et même dans le monde. Bien que d’autres projets et prototypes existent ailleurs, comme en Ecosse ou au Canada par exemple.

Ce monstre de 16 mètres de diamètre, pour 21 mètres de hauteur et un poids de 1000 tonnes, est la première des quatre hydroliennes devant être installées dans le premier parc hydrolien d’EDF,  dans les Côtes-d’Armor. Elle a été conçu par l’irlandais OpenHydro et assemblée dans le bassin de la DCNS à Brest. Elle devrait alimenter avec ces consoeurs de 2 à 3000 foyers d’ici 2012.

Ce projet est à 100% européen, 70% français, 25% breton. Et même si cette technologie coûtera à EDF 12 fois plus chère que l’électricité nucléaire, ce coût est amené à baisser dans les années qui vont suivre avec la multiplication du nombre de projets dans le monde : Siemens et Alstom par exemple préparent eux-aussi leur propres hydroliennes.


Pic de consommation d’électricité

22 décembre 2010

94.200 MW : Nouveau record établi au niveau de la consommation d’électricité en France.

Etabli le mardi 14 décembre à 18h55, elle dépasse les 93.584 MW atteint le 11 février dernier.

Toujours prioritairement la faute au modèle de chauffage français, très axé chauffage électrique. Du coup, lors des périodes de grand froid, le réseau doit importé d’un coup beaucoup d’électrcité. RTE nous a donné ces chiffres intéressants : pour chaque degré de moins, c’est 2300 MW qu’il faut compter en plus, soit deux fois la consommation d’une ville comme Marseille.

Autre sujet, RTE s’inquiète toujours autant du cas de la Bretagne. Ne produisant que les 8% de ce qu’elle consomme, les périodes de grand froid génère en Bretagne une situation énergétiquement tendue, le risque étant le black-out total (pour préserver les lignes de consommation)